Il est à ce jour le seul témoin en vie et libre de la construction de l'incroyable forteresse orque de Tatak-Tator, érigée par l'un des pires fléaux que l'Empire ait connu : Têt Kramé (dit le Sanguinaire).

"A la tête du 1er escadron de pistoliers du régiment von Brüg und Brüg, je talonnais des pillards gobelins montés sur loups dans une profonde et large gorge rocheuse.

Les pillards gobelins par A. Ponte

Nous étions suivis par le reste du régiment, ainsi que par des chevaliers du régiment Zilver und Hemel.

Les régiments von Brüg und Brüg et Zilver und Hemel par A. Ponte

Les gobelins semblaient faiblir, lorsque, du haut du défilé, des monceaux de roches et de flèches s'abattirent sur nous. Des orques utilisant de terribles arcs longs nous criblaient de traits… Non, je ne mens pas, sur l'honneur de ma famille, je vous le répète : ces orques employaient des arcs longs ! Je devais apprendre, au cours de ma captivité qu'ils se faisaient appeler Grozorks-dé-Bwa et qu'ils étaient dirigés par Big-dé-Bwa, un chef orque plus intelligent que la normale…

Les Grozorks-dé-Bwa par A. Ponte

 

Les gobelins que nous pourchassions ouvrirent leurs rangs et des orques sur des sangliers féroces se ruèrent sur nous.

La contre-attaque des peaux-vertes par A.Ponte

Le choc fut d'autant plus terrible que notre attention était toujours attirée par les projectiles venus des hauteurs. Nous fumes balayés par cette marée verte et nous retrouvâmes à terre, pour la plupart (de ceux qui étaient encore vivants) coincés sous les cadavres de nos montures et de nos compagnons. Alors que nous nous attendions à être massacrés jusqu'au dernier, les orques noirs apparurent encadrant un de leurs congénères (mais bien plus grand et bien plus gros) arborant une armure rouge sang. Nous vîmes pour la première fois Têt Kramé, l'un des plus redoutables chefs que les orques pussent avoir à leur tête.

Il ordonna que l'on nous arrachât nos cuirasses et nos armes, et c'est pratiquement nus que nous fûmes enchaînés et entraînés au milieu du défilé où se trouvait le campement des peaux vertes. Avec inquiétude, nous vîmes les orques dépecer les corps de nos malheureux compagnons tombés au combat et s'en repaître… maudits soient ces monstres à tout jamais !
Malgré notre fatigue, l'inquiétude et les bruits des festivités orques nous avaient maintenus éveillés toute la nuit. Au milieu de la journée suivante, Têt Kramé s'adressa à nous : " Vous… travailler pour moi ! Vous esclaves ! … Vous construire forteresse Têt Kramé !"
L'enfer ne faisait que commencer…

     
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